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Qu’est-ce que l’indice de réparabilité ?

La réparabilité, et plus généralement la durabilité des produits, est l’un des leviers clés pour réduire les impacts de notre consommation sur l’environnement. Nous savons en effet que la majorité des impacts et pollutions environnementales[1] d’un produit se concentrent lors de la phase de fabrication et d’extraction des matières premières, notamment pour les équipements électroniques et numériques. À l’échelle de la France, conserver une télévision un an de plus (de 8 ans à 9 ans) permettrait une économie de plus de 1,7 million de tonnes de CO2, selon les chiffres de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (l’ADEME)[2], ce qui est comparable aux émissions annuelles de la ville de Lyon !

Afin d’accroître le recours à la réparation, réduire les quantité de déchets, préserver les ressources et inciter les fabricants à améliorer la conception de leurs produits, deux mesures phares conçues par HOP ont été introduits dans la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), promulguée le 10 février 2020 : l’indice de réparabilité, qui progressivement sera remplacé par l’indice de durabilité.

Qu’est ce que l’indice de réparabilité ?

Depuis le 1er janvier 2021 les fabricants et distributeurs ont pour obligation d’afficher un indice de réparabilité en vue d’informer les consommateur.ice.s sur le degré de réparabilité d’une large gamme de produits. L’objectif est de sensibiliser à l’achat d’appareils facilement réparables et ainsi encourager l’allongement de la durée de vie des biens consommés.

Concrètement, il s’agit d’une note sur 10, obligatoire, attribuée à diverses catégories de produits : les lave-vaisselles, les lave-linges, les ordinateurs portables, les smartphones, les téléviseurs, les aspirateurs… Cette note est calculée à partir de 5 critères :

  • La durée de disponibilité de la documentation ;
  • La facilité de démontage du produit, le type d’outils nécessaires et les caractéristiques des fixations ;
  • La disponibilité des pièces détachées et le délai de leur livraison ;
  • Le prix de vente des pièces détachées ;
  • Des sous-critères spécifiques à chaque catégorie de produits (la présence d’un compteur d’usage pour les lave-linges par exemple).

La note finale obtenue correspond à la moyenne des notes de ces cinq critères. Chaque critère étant lui-même noté en fonction de sous-critères définis dans une grille de calcul réglementaire.

En revanche, les notes étant auto-déclarées par les fabricants, la mise en œuvre de cet outil appelle à la vigilance. Un contrôle administratif assidu de la DGCCRF et des associations doit s’appliquer si l’on veut que cet indice soit utile et digne de confiance.

Même si cet indice constitue un progrès, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire prévoit, à l’horizon 2024, qu’il devienne un indice de durabilité, plus ambitieux, plus complet, avec l’ajout de nouveaux critères, tels que la robustesse et la fiabilité des produits.

 

[1] Halte à l’Obsolescence Programmée (2021). L’indice de durabilité, une révolution prévue pour 2024.

[2] Halte à l’Obsolescence Programmée (2021). L’indice de durabilité, une révolution prévue pour 2024.